Le papillomavirus humain (HPV, Human Papillomavirus) est un virus à ADN double brin circulaire appartenant à la famille des Papillomaviridae. 

Plus de 200 virus aux génomes différents ont été identifiés, dont certains infectent préférentiellement la peau et d’autres les muqueuses. Parmi eux, une quinzaine de génotypes dits « à haut risque » (comme HPV-16 et HPV-18) sont impliqués dans le développement de cancers, notamment du col de l’utérus.

La transmission se fait principalement par contact sexuel, mais également par simple contact cutané ou muqueux. L’infection est favorisée par le nombre de partenaires sexuels, l’immunodépression et l’absence de protection lors des rapports sexuels. Il s’agit de l’infection sexuellement transmissible la plus fréquente au monde.

Cliniquement, l’infection est le plus souvent silencieuse mais peut se manifester par des condylomes (verrues génitales) ou, à un stade avancé, par des symptômes liés à l’évolution tumorale. Le diagnostic repose sur le frottis cervico-utérin (test de dépistage cytologique) et/ou la détection de l’ADN viral par PCR, complétés par la coloscopie en cas d’anomalies.

Il n’existe pas encore de traitement spécifique permettant d’éliminer le virus. La prise en charge repose sur la destruction ou l’exérèse des lésions visibles et le suivi des patientes à risque. Par ailleurs, certains antiviraux initialement développés contre d’autres virus font l’objet d’essais cliniques encourageants.
La prévention est essentielle : elle passe par la vaccination prophylactique contre les principaux génotypes oncogènes, recommandée avant le début de la vie sexuelle, ainsi que par le dépistage régulier des lésions cervicales.